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3 mois chez les Gallois
29 avril 2013

La naïveté est un bien vilain défaut !

L’heure est au bilan ! Après une semaine passée chez notre « host family », force est de constater que les anecdotes sur notre intégration au sein de la famille s’accumulent (intégration ? quelle intégration ?). Et oui, voici donc le Best-of la suite !

 

pouce levé_2 

Rassurez-vous, nous vivons ces formidables moments à deux, notre santé mentale n’est pas encore en danger.

 Notre hôte Helen n’en finit pas de nous surprendre par son hospitalité (humour - pour ceux qui n’auraient pas tout suivi). Lors d’un diner, alors que nous venions de lui annoncer notre intention de nous rendre dans le weekend à Bath pour y passer une journée, elle s’approche de notre table, l’air mystérieux et confident. Doucettement elle nous murmure qu’elle aussi doit se rendre à Bath ce weekend. Explosion intérieure de joie, nous n’en revenons pas !! Notre hôte d’ordinaire si distante va nous proposer de nous emmener dans sa propre voiture, passer du temps ensemble et par la même occasion nous épargner le coût d’un billet de train !

 C’est tellement inattendu et incroyable qu’aucune de nous deux n’ose prononcer le moindre remerciement avant qu’Helen n’ait conclu ses propos ... et nous avons bien fait !

 Le choc de la désillusion est terrible. Si elle aussi va à Bath ce weekend et qu’elle prend la peine de nous en informer c’est simplement pour nous avertir qu’elle ne sera pas à l’heure pour notre diner. Donc si nous pouvons exceptionnellement allumer le four et mettre une pizza par nous-mêmes, cela serait un soulagement pour elle. Oui, vous avez bien entendu : elle n’en a strictement RIEN à faire (soyons polis) de savoir que nous allons au même endroit qu’elle en train, le même jour, à la même heure alors qu’elle sera tranquillement installé dans sa voiture.

 L’ascenseur émotionnel carbure à plein régime. Nous passons de l’étonnement de la voir venir discuter avec nous, à une joie intense liée à la perspective de partager un moment avec elle et d’économiser quelques picaillons à une désillusion énorme lorsque nous comprenons ses intentions. Le tout en moins de 20 secondes. Elle quitte la cuisine et nous restons bouche-bée par ce que nous venons d’entendre. Il nous en faut pas plus pour avoir un fou-rire nerveux mémorable à en pleurer qui nous empêchera de manger pendant de longues minutes. Manque de chance, Helen est d’humeur bavarde et réapparait dans la cuisine. Grand moment de solitude, pour nous mais certainement pour elle aussi !

 

Que cette expérience nous serve de leçon :

  désillusion

La naïveté est un bien vilain défaut !

Après notre mésaventure pour le weekend à Bath, nous nous sommes jurées de ne plus rien attendre de notre hôte. Et pourtant, éternelles optimistes que nous sommes (moi surtout), nous avons une fois de plus déchanté devant l’inintérêt flagrant que l’on nous porte.

Comme chaque dimanche soir, Dylan le fils et sa girlfriend viennent diner à la maison. Etrangement c’est le seul moment de la semaine où nous sommes conviées à partager un moment avec eux. Durant ce diner fort agréable, nous apprenons que ce soir, toute la famille a prévu de regarder Intouchables dans le salon. Evidemment puisqu’il s’agit d’un film français, cela crée une occasion de discuter tous ensemble. Intérieurement on crève d’envie qu’ils nous proposent de se joindre à eux pour cette soirée télé. Mais malheureusement, une fois de plus, l’occasion ne se présentera pas. Durant tout le repas, rien ne vient, ni même au moment de lancer le film. Tous les quatre s’enferment dans le salon, nous laissant comme deux âmes en peine au pied de l’escalier. 

J’ai pourtant à de multiples reprises tenté une approche, espérant déclencher une proposition de leur part, un remord ou un élan de gentillesse (je rêve). Je suis descendue à proximité du salon pour signaler ma présence, ai patienté sagement devant la bibliothèque pour feindre un ennui, montrer que j’étais à la recherche d’une occupation pour la soirée. Saida a clairement expliqué durant le diner que ce soir nous n’avions rien de prévu et j’ai gentiment sous-entendu que cela serait sympa de découvrir la traduction anglaise du film. Toutes les perches ont été tendues, nous avons montré patte blanche, pris notre air aimable et décroché nos plus beaux sourires.  

silvouplé

Bonjour, je peux me joindre à vous sivouplééééé ?

 Mais non, visiblement c’est trop leur en demander que d’accorder un peu de considération aux jeunes qu’ils hébergent. Dans un dernier espoir, les voyant prendre le chemin du salon en solitaire je leur souhaite une agréable soirée, espérant déclencher chez eux une once de culpabilité. Rien n’y fait, la porte se referme comme un tombeau et nous voilà une fois de plus remerciées de notre présence.

On ne se formalise plus mais tout de même... la moindre des politesse dans ces circonstances aurait été de proposer qu’on l’on regarde le film avec eux, ne serait-ce que pour la forme, même s’ils prient au fond d’eux-mêmes pour que l’on refuse. C’est comme boire de l’eau bien fraiche en plein été alors qu’il fait 40° sous un soleil de plomb et ne pas proposer à son voisin qui meurt de soif devant vous. 

 

 

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Commentaires
L
Comment je suis explosée de rire en lisant ces lignes!!!!! c'est tellement vrai!!!!!! ben ecoute Mél heureusement qu on peux en rire!!! on fait notre ptit bout de vie chez eux et tanpis pr eux s'ils veulent pas découvrir des filles aussi charmantes que nous!!!! :D
M
Et bien l'essentiel est que malgré votre naïveté, vous avez de quoi rigoler même si ce rire est grinçant. Quel manque d'éducation des ces personnes. C"est un business...Bon allez encore deux semaines avant de découvrir d'autres personnages! Bon courage et bisous
3 mois chez les Gallois
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